Les Garibaldiens de Toulouse

70° Anniversaire de la Libération de l'ItalieSUITE - les mots du Président Mr Henri BASSO

 

   L'Association Française d'Anciens Combattants Volontaires Garibaldiens résidant en France a été crée en 1947 à Paris, par les Anciens Combattants des Brigades Internationales et par des italiens venant de l'immigration. La section des Garibaldiens de Toulouse a vu le jour en 1967.

   Aujourd'hui et à la vue de la situation politique mondiale, des ambitions et divergences qui s'intensifient sur la planète, le regard que nous devons porter à la question de la PAIX est primordial, les initiatives pour la défendre et la sauver doivent prendre une très forte ampleur, non seulement au niveau des Etats, mais aussi au niveau des peules. Il ne faut jamais oublier que le ventre de la bête immonde est encore fécond (Berthold Brecht) Cela se vérifie tous les jours.Concernant le devoir de Mémoire, il nous rappelle à son respect, sa pratique  et  sa connaissance pour sauver l’Humanité.
   Ainsi le 18 Avril 2015, à 11h00, au Monument de la Résistance et  Déportation, Allées Frédéric Mistral à Toulouse,  nous célèbrerons  le soixante dixième Anniversaire de la Libération de l’Italie.

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   Ce jour-là, on se souviendra encore de l’occupation de l’Italie par Hitler et  son IIIème Reich, ainsi que des conséquences, des sacrifices, des privations, des destructions massives, de la situation désastreuse dans laquelle MUSOLINI et HITLER  laissèrent le pays.
   Au monument de la Résistance et Déportation,  nous nous inclinerons dans le souvenir et la mémoire des morts et victimes des nazis et  du fascisme mussolinien.
Nous nous recueillerons aussi à la mémoire de tous les Résistants, Déportés, internés et disparus Français tombés dans le même combat, pour la liberté et la paix.
   En Italie de septembre 1943 à mai 1944 :
27000 Partisans et Résistants organisés s’opposèrent au fascisme, les armes à la main,
45000 tombèrent au combat,
23000 furent torturés et massacrés,
19000 furent passés par les armes,
8000 prisonniers politiques ne revinrent jamais des camps de concentration.
30000 militaires ne sont également pas revenus des camps de concentration.
   Dès 1943, les forces de la Résistance italienne composées du Parti Communiste, du Parti Socialiste, de la Démocratie Chrétienne, du Parti d’Action, du Parti Libéral se rassemblèrent pour composer le Conseil National de la Résistance et purent ainsi réunis, dès le 10 Avril 1945 lancer le mot d’ordre d’insurrection nationale dans la Haute Italie.
   Les Partisans et Résistants, de plus en plus nombreux, de mieux en mieux structurés, harcelèrent, combattirent et détruisirent des SS ainsi que d’importantes structurent logistiques et matérielles  des nazis,  des voies routières, des voies ferrées, du matériel maritime et  d’approvisionnement général.
   Ainsi les Résistants et Partisans acculèrent les nazis et les fascistes, les réduisirent dans leur force et capacité, les combattirent jusqu’à la défaite totale et leur abdication sans conditions le 25 Avril 1945.
   Les italiens se souviennent de cette période d’occupation hitlérienne et, combien l’intervention des alliés, Américains, Anglais, Canadiens et Français fut précieuse, efficace par sa puissance militaire, pour arrêter et écraser, sous les bombardements, l’armée du Reich.
   Des italiens exilés en France avec à l’initiative Silvio TRENTIN organisèrent le mouvement résistant Libérer et Fédérer accompagnés d’Achille AUBAN, Maurice FONVIELLE, Paul DESCOUR et Gilbert ZAKSAS, dont le siège se trouvait dans la petite librairie de la Rue du Languedoc à Toulouse.
    En France et dans le Sud Ouest, des Italiens, immigrés, renforcés par des brigadistes de retour de la guerre d’Espagne rentrèrent dans la résistance  en Midi Pyrénées, terre d’accueil et de forte immigration Italienne, des hommes à l’exemple de Vincenzo TONELLI, brigadiste, résistant, fut arrêté, interné au Camp de Déportation du Vernet d’Ariège, puis remis à la gestapo de MUSSOLINI, il y eut aussi Francesco Fausto NITTI, neveu du Président du Conseil, et qui fut déporté dans le train fantôme
   Des immigrés italiens rentrèrent dans les organisations de la Résistance, en France, dans les FTP-MOI et la 35ème Brigade en Midi Pyrénées comme Rosina BET qui trouva la mort au cinéma les Variétés le 1er Mars 1944, avec David FRIEMAN, et Enzo GODEAS,  grièvement blessé et brulé, il fut transféré à la prison St Michel à Toulouse pour être lâchement fusillé dans la prison, un mois après.
    Combattirent aussi dans la 35eme Brigade  et dans la Résistance, les frères TITONEL ainsi que  Damira TITONEL–ASPERTTI qui fut arrêtée et déportée au camp de Ravensbrouk.
   D’autres et nombreux italiens prirent part à la Résistance et combattirent comme Henri ZANEL, Nunzio TITONEL, Mathieu et Enzo LORENZI, Julien et Enzo LESIZZA, Bruno CISILIN, Cesare BUSIGHIN, furent arrêtés et envoyés par le train fantôme vers les camps de déportation, certains s’évadèrent.  
   LE 25 Avril 1945, date de la reddition de l’armée du Reich allemand en Italie, marque la fin de la Guerre et du conflit civil dans la péninsule italienne, la nation retrouvait la Liberté après plus de 20 ans de dictature fasciste mussolinienne et d’occupation allemande de 1943 à 1945 et le 29 avril 1945 c’était la fin de la lamentable République fasciste de Salo.
   La cérémonie du 70ème Anniversaire de la Libération de l’Italie revêt une  grande et mémorielle importance.
   Italiens, Français, toute nationalité confondue, Anciens Combattants, la Jeunesse, la population auront à cœur de participer à la cérémonie organisée avec la mairie de Toulouse, son Maire et les Garibaldiens.

Le Président Henri  BASSO

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